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- 2 novembre 1999 - dernière mise à jour 15 octobre 2014Attention : article en cours de réécriture
L’hémorragie est un écoulement de sang important en dehors du système circulatoire.
On rencontre trois sortes d’hémorragies :
externe : on voit le sang couler par une lésion ;
extériorisée : on voit le sang couler par un orifice naturel tel que la bouche, le nez, l’oreille, le vagin, l’anus, l’urètre ;
interne : on ne voit pas le sang couler.
Facteurs de gravité
La gravité de l’hémorragie augmente avec la quantité de sang perdu, car le sang est indispensable pour transporter l’oxygène vers le cerveau, le coeur, le rein, le foie et tous les autres organes. C’est pourquoi il faut arrêter l’hémorragie le plus tôt possible.
Dans le cas d’une hémorragie interne, la compression d’organes par le sang peut aggraver l’état de la victime. C’est le cas par exemple :
des hémorragies dans le cou : détresse ventilatoire par compression de la trachée,
des hémorragies dans le crâne : la compression du cerveau entraîne des troubles de la conscience, voire une paralysie ou un arrêt ventilatoire,
des hémorragies dans le thorax : compression du cœur ou des poumons, avec des troubles ventilatoires ou circulatoires.
Enfin des hémorragies extériorisées peuvent être le signe de traumatismes ou de maladies graves, par exemple lors de l’écoulement de sang par les oreilles, le nez, les crachements de sang, le sang dans les urines...
Conduite à tenir
Sauveteur sans matériel | En équipe |
---|---|
- Arrêter le saignement par une compression
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- Utiliser des gants à usage unique
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La compression locale, technique de base
Les risques liés au contact du sang
Les maladies concernées sont le SIDA et les hépatites B et C. Il n’existe pas de risque de contamination pour le sauveteur lorsque sa peau est en contact avec le sang d’une victime, à condition d’avoir une peau saine. Dans le cas où la peau du sauveteur est lésée (plaie, coupure), ce risque existe mais demeure faible.
Pour se protéger, le secouriste en équipe utilise systématiquement des gants à usage unique. Le sauveteur isolé n’a pas de gants sur lui. Il est souhaitable qu’il interpose entre lui et la victime une protection sommaire telle qu’un sachet en plastique, à condition que cela puisse se faire sans délai. Si aucune protection de fortune n’est facilement disponible, il appuyera directement, en se souvenant de l’existence du risque si sa propre peau est lésée.
Comment faire ?
La compression se fait simplement avec la main, ou si possible avec des compresses stériles ou un pansement « américain ».
Si la victime est sur le dos et que l’hémorragie siège sur un membre, on surélève le membre pour diminuer l’afflux sanguin.
Une fois l’hémorragie arrêtée avec la main, on met en place un pansement compressif (PAC ou CHUT). Exception : en cas de saignement au cou, on ne peut placer le PAC.
Si la compression locale est inefficace ou impossible (corps étranger, fracture ouverte), on procède à la compression à distance.
La compression à distance n’est plus enseignée en France
Pour arrêter une hémorragie, on peut comprimer une artère entre le coeur et l’hémorragie, le plus souvent contre une structure sous-jacente rigide, le plus souvent un os. Cela peut se faire à de multiples endroits, comme le montre la figure suivante.
Les différents points de compression à distance qui étaient enseignés au CFAPSE étaient :
Siège de l’hémorragie | Point de compression |
---|---|
au cou | à la base du cou |
au membre inférieur | au pli de l’aine |
à l’épaule | derrière la clavicule (« creux de la salière ») |
partie supérieure du bras | dans le creux de l’aisselle |
région du coude, avant bras | à la face interne du bras |
Les équipiers peuvent se relayer en cas de compression prolongée.
En formation de base (AFPS), les points de compressions enseignés étaient à la base du cou, au pli de l’aine, à la face interne du bras (référentiel 2001).
Désormais, les points de compression, qui sont difficiles à réaliser de manière efficace, ne sont plus enseignés en France.
Le garrot (en équipe)
Sa pose est limitée à des circonstances exceptionnelles :
impossibilité de réaliser une compression directe (plaie inaccessible par exemple),
compression directe inefficace,
afflux massif de victimes, et en règle générale dans toutes les situations où vous avez impérativement besoin de vous libérer (situation isolée par exemple).
En France cette technique n’est plus enseignée dans la formation de base (PSC1). En équipe, la technique utilise un « tourniquet » de type SOFTT [1]. Sinon le garrot est improvisé par un lien large non élastique de 3 à 5 cm de large et de 1,5 m de long (cravate, écharpe...) et un baton ou tube pour le serrage.
Après la pose du garrot, le siège de l’hémorragie est emballé comme une plaie. Le garrot et l’emballage doivent toujours rester visibles pour la surveillance. L’heure de pose du garrot doit être mentionnée sur la fiche de bilan.
Il nous a été signalé que l’utilisation du garrot par les secouristes n’est pas autorisée en Belgique, et cela pourrait être le cas dans d’autres pays également. En effet, le relâchement intempestif du garrot libère les substances toxiques accumulées dans le membre et peut aggraver l’état de la victime. Pour cette raison, le garrot ne doit être desserré que sous contrôle médical.
Position d’attente
La victime qui a perdu beaucoup de sang est placée à plat dos. Cette position permet une meilleure irrigation du cerveau. Néanmoins si la victime perd connaissance et ventile, elle est placée en PLS dès que l’hémorragie a pu être stoppée.
Signes
On ne voit pas l’hémorragie interne mais on peut reconnaître les signes de détresse circulatoire :
pâleur
décoloration des muqueuses
froid, sueurs froides,
soif
anomalie du pouls (> 120 / mn, difficile à percevoir, pas de pouls radial...)
ventilation rapide
anxiété, peur de mourir
Positions d’attente
Victime consciente : à plat dos, jambes surélevées ;
gène ventilatoire : 1/2 assise,
victime inconsciente : PLS.
Cas d’un accident
Saignement du nez ou de l’oreille : c’est le signe d’un possible traumatisme crânien. Allonger la victime en PLS.
Sang craché par la bouche : placer la victime dans la position où elle se sent le mieux, par exemple en position allongée, 1/2 assise si elle a du mal à respirer, sur le côté. Il faut que la victime puisse cracher facilement le sang dans la position où elle se trouvera.
Dans les deux cas, alerter, couvrir, surveiller.
Cas d’un saignement spontané
Nez : comprimer la narine qui saigne, tête en avant. Si le saignement ne s’arrête pas spontanément, prévenir les secours.
Dans les autres cas, allonger la victime, en PLS si elle vomit ; appeler les secours.
mise à jour 22/01/01 sur les conseils d’Yves Benisty
[1] Special Operations Forces Tactical Tourniquet
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Bonjour, je suis un secouriste et je cherche à savoir se que sais que la pratique des 3 P en hémorragie externe. Merci
Bonjour est ce nécessaire de mettre de l’oxygène a qqn présentant une suspicion d’hémorragie interne abdominale ?
patient en arret resoiratoire et en hemmoragie ; quelle st l’importance en premier
1- Ventilation artificille ou
2-Stopper l’hemorragie ?
et merci d’avance
Je constate une détresse vitale évidente comme une hémorragie => je stoppe le saignement et je poursuis ensuite le bilan. Je constate ensuite l’absence de ventilation => je commence la réanimation. Donc 2 puis 1.
J’ai une question : En cas d’hémorragie massive il est bon de surélever les membres inférieurs afin d’augmenter la perfusion du cerveau. Mais est-ce une démarche valide dans le cas d’une hémorragie thoracique par exemple ? L’hémorragie risque de s’accélérer, du coup est ce tout de même recommandé ? Ou bien il vaut mieux maintenir la personne simplement allongée ?
Bonjour, la préconisation est d’allonger la victime sans surélever. D’une manière générale il n’est plus recommandé de surélever les jambes aujourd’hui (l’article n’a pas été mis à jour).
En effet, en général la position d’attente pour tous types d’hémorragies est la position allongée. La position de jambes surélevées est uniquement préconisée en cas d’hypotension avérée.
Bonjour,
SVP, j’aimerai savoir pourquoi ne doit-on pas donner à boire à une personne en détresse respiratoire ?
Merci d’avance pour votre réponse.
Salutations
Hervais Magloire EKOMANE
car s’il faut opérer en urgence, la victime doit être strictement à jeun (liquide et solide)
;)
Bonjour, j’ai 13 ans et j’ai prise un cour de secourisme.
Nous devons éviter de donner de l’eau à la victime en cas de vomissement.imaginer vous quelqu’un souffrant qui à de la difficulter à respirer, et qui a besoins d’air.1,il est difficile d’avaler quand on manque d’air et 2, la personne risque d’avoir des vomissement ou il risque d’uriner. cela vous proccurera que des ennuis si vous essayer des traitement sur la personne blesser.
En espérant que cela vous aidera
Marianne Larocque
merci pour cette explication et pour fournir beaucoup d’effort mais je veux des shémla por mieux d’apprendre
svp je veux savoir pourquoi on met pas la victime en cas d’hemorragie dans la position laterale de securité ??
La position à plat dos permet une meilleure irrigation du cerveau. Néanmoins, si la victime devient tout de même inconsciente, il faut la placer en PLS, après l’arrêt de l’hémorragie.
les points d compression ne se font plus, on passe de la compression manuelle aux pansements compressifs et garrot.
la diificulté est grande lors d’une fracture ouverte avec plaie atérielle !
les point de compression se fond plus alors excuse moi mais si tu es secouriste seul et que tu na pas de pansement compressif ni de lien large tu le laisse comme sa ?!.....
non si tu n as rien avec toi sois tu appelles les secours directement et ensuite tu fait une compression manuel sois tu fait une compression manuel et tu fait alerter.
On à pas le choix si on a rien à dispo y a parfois rien d autre que nos mains pour comprimer...
un garrot posé ne doit plus étre enlevé. si vous devez attendre les secours dans un delai assez long :(centre de secours éloigné)
la position d’attente ( transport idem ) d’un bléssé dit hémmoragique se fait en général, sous reserve d’autre lesions et autres traumatismes :
si conscient : decubitus dorsal mais en position déclive ex:allongé sur une planche, une porte, une table un brancard, dont on relevera le coté menbres inférieurs de 10 a 15 cms la tete se retouve ainsi plus basse que tout le reste du corps le but etant de favoriser la circulation sanguine au niveau du cerveau coeur poumons.sans mobilisation intenpestive des menbres inférieurs lésions de la colone vértébrale ?????.
pour le blessé inconscient : meme installation mais décubitus latéral dit position latérale de sécurité ou d’attente. pensé a couvrir votre bléssé il aura toujour trés froid mémme en été (état de choc). a ben tu