Question écrite n° 04766 de M. Hervé Maurey (Eure - UC) publiée dans le JO Sénat du 19/01/2023

M. Hervé Maurey attire l’attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur les délais pour obtenir une réponse du service d’aide médicale urgente (SAMU).

Les délais pour obtenir une réponse du Samu continuent d’être excessifs et connaissent des niveaux particulièrement élevés et inacceptables en cette période hivernale. Ils peuvent atteindre 30 minutes voire plus, quand ils devraient être inférieurs à 1 minute.

Ces temps d’attente sont la conséquence d’une augmentation du nombre d’appels liée à la situation de triple épidémie qui affecte notre pays mais aussi à la recommandation gouvernementale d’appeler le 15 avant de se rendre aux urgences et, depuis plusieurs années, d’un manque d’effectifs des assistants de régulation médicale – les représentants de cette profession indiquent ainsi que 800 opérateurs manqueraient – dont le statut et les conditions d’exercice sont peu attractifs.

Cette situation difficilement acceptable est d’autant plus préjudiciable pour nos concitoyens vivant dans les territoires ruraux qui, affectés par des déserts médicaux toujours plus importants, ne peuvent parfois que se tourner vers l’hôpital pour se faire soigner et dans lesquels, aux délais pour obtenir le Samu, s’ajoutent des temps d’intervention plus importants.

Aussi, il lui demande les mesures qu’il compte prendre pour remédier à cette situation.

Réponse du Ministère de la santé et de la prévention publiée dans le JO Sénat du 02/02/2023

Le rôle pivot de régulation des demandes urgentes et, dans le cadre du déploiement du service d’accès aux soins (SAS), les demandes de soins non programmés pour les personnes qui ne parviennent pas à trouver de rendez-vous rapidement chez leur médecin traitant ou un autre médecin en ville repose sur les centres 15. Les tensions que connaissent actuellement ces centres proviennent à la fois d’un accroissement structurel, depuis plusieurs années, de l’activité des services d’aide médicale urgente (SAMU), mais également de la situation épidémique hivernale avec trois vagues simultanées en cours de grippe, bronchiolite, et Covid.

Plusieurs mesures ont été prises pour aider les centres 15 à y faire face. Les mesures de soutien mises en place dans le cadre de la mission flash prévoient un renforcement des équipes de régulation des SAMU par le recrutement d’assistants de régulation médicale (mesures liées à la formation et au financement de postes supplémentaires) ou la revalorisation de la mobilisation des médecins participant à la régulation (rémunération des médecins régulateurs au taux horaire de 100 € avec prise en charge des cotisations sociales).

Par ailleurs, la mise en place du SAS permet de renforcer les centres 15 à travers une régulation médicale commune des appels : un assistant de régulation médicale est chargé d’orienter les appelants vers le service d’aide médicale urgente lorsque la demande relève d’un besoin de soins urgents ou une régulation de médecine ambulatoire lorsque la demande relève d’un besoin de soins non programmés.

Enfin, la création des SAS ne fait par ailleurs pas obstacle à la mise en place ou au maintien de solutions d’appui par un centre de réception et de traitement des appels d’un autre département. La mutualisation en nuit profonde ou, de manière générale, l’entraide entre ces centres permettent d’offrir une capacité d’organisation sécurisante, grâce à l’atteinte d’une taille critique en matière d’effectifs.

Sur le plus long terme, des travaux ont été engagés afin de renforcer l’attractivité des métiers du système de santé. C’est d’ailleurs l’un des axes majeurs du conseil national de la refondation en Santé, lancé le 3 octobre dernier, qui a vocation à apporter des solutions concrètes aux tensions en matière de recrutement auxquelles font face les services hospitaliers dans leur ensemble.

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