Dans le monde

La FIFA a enquêté sur les arrêts cardiaques des joueurs de football du monde entier [1]. De 2014 à 2018, les cas d’arrêt cardio-respiratoires (ACR) ont été étudiés lorsqu’ils survenaient pendant une activité liée au football ou jusqu’à 1 heure après. Les décès au cours d’autres activités ont été exclus.

Un total de 617 joueurs (âge moyen 34 ans, 96 % d’hommes) victimes d’un ACR ont été signalés dans 67 pays ; 142 joueurs (23 %) ont survécu.

La réanimation cardiorespiratoire (RCP) a permis d’obtenir un taux de survie de 85 % avec l’utilisation d’un défibrillateur externe automatisé (DEA) contre 35 % sans.

Un accès immédiat à un défibrillateur sur les sites d’entraînement et de compétition, ainsi qu’une formation en RCP pour les joueurs, les entraîneurs et les membres du personnel, sont indispensables pour améliorer la survie des ACR.

En France

Une étude a été publiée sur la base de données de l’INSERM [2] qui s’intéresse à la survie après un arrêt cardiaque lié à la pratique sportive en France, chez les sujets âgés de 18 à 75 ans entre 2005 et 2018.

Parmi les 377 ACR de cette étude, 20 sont survenus chez de jeunes athlètes de compétition, tandis que 94,7 % sont survenues chez des participants de loisir d’âge moyen. Si la fréquence de ces ACR dans le temps est restée stable, la fréquence à laquelle des gestes de RCP sont réalisés a augmenté de manière significative, passant d’un tiers dans les premières années à 95 % ces dernières années. L’utilisation de DEA a également augmenté, mais n’est toujours pas systématique. La survie à la sortie de l’hôpital s’est de ce fait améliorée significativement, atteignant 66,7 % au cours de la dernière période d’étude contre 23,8 % au cours de la première.

Ce que l’on peut en retenir

 en France la diffusion des gestes qui sauvent dans le public a significativement augmenté dans les 10 dernières années. Leur réalisation est devenue presque systématique, ce qui a multiplié par 3 les chances d’une prise en charge précoce des victimes d’ACR. Cela est cohérent avec la multiplication par 3 du nombre de formations PSC1 délivrées [3]. Il ne peut plus être dit que les Français ne sont pas assez formés aux gestes qui sauvent... même si on peut toujours faire mieux ;
 chez les sportifs, l’amélioration de la prise en charge précoce par la réalisation des gestes qui sauvent semble favoriser une amélioration du taux de survie ;
 chez les footballeurs, la survie double lorsque les gestes qui sauvent sont accompagnés par l’utilisation d’un défibrillateur.

Il est donc important d’équiper tous les lieux sportifs de défibrillateurs, de vérifier régulièrement leur bon fonctionnement, et de signaler leur présence. La présence ou non de ces équipements est déterminante dans la survie des sportifs victimes d’un ACR. Malheureusement ils sont encore trop peu utilisés en France.

La formation initiale et continue des pratiquants, encadrants et entraîneurs des lieux de pratique du sport à la RCP est également déterminante. Des progrès importants ont été faits dans ce domaine les 10 dernières années en France. Ils doivent être maintenus compte tenu de l’importance vitale de la connaissance généralisée des gestes qui sauvent dans les enceintes sportives.

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