Au conseil des ministres du 24 septembre 2018, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a indiqué que « s’agissant de la question du numéro unique des appels d’urgence, une décision sera prise sur ce sujet d’ici à la fin de l’année, sur la base de propositions conjointes des ministres de l’intérieur et des solidarités et de la santé. » [1]

Son prédécesseur, Bernard Cazeneuve, avait indiqué en 2016 que « avant de recourir au 112 comme numéro unique d’appel d’urgence, il convient de réaliser, au préalable, un inventaire précis des questions techniques que pose cette mise en commun (...) L’unification des plates-formes de réception des appels d’urgence constitue en effet un enjeu structurant, qui sous-tend des évolutions techniques, des interrogations concernant l’organisation future de l’ensemble des services de secours, des problématiques de partage de responsabilité et des questionnements relatifs à la rencontre de cultures professionnelles différentes. » [2]

L’unification des numéros 15 - 18 - 17 n’est pas encore expérimentée actuellement. Les initiatives existantes sont plus restreintes. Il existe une plateforme PFAU 17-18-112 en région parisienne [3], et plusieurs plateformes 15-18-112 en province [4].

Rappelons que la France est le pays d’Europe ayant le plus de numéros d’urgence [5] et que la création d’un numéro unique permettrait une simplification, soutenue notamment par la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France [6]. Elle fait toutefois l’objet d’objections, souvent vives, de l’association Samu urgences de France, qui s’appuie une différence de culture entre Samu et sapeurs-pompiers « que tout oppose », et qui ne peuvent « cohabiter » [7]. Ces arguments d’intention peinent toutefois à nous convaincre, d’autant que les expérimentations en cours semblent prouver le contraire. Une mission d’enquête sénatoriale a récemment conclu qu’il est indispensable compte tenu des nombreux avantages constatés sur le terrain, « de généraliser à terme la mutualisation physique des centres d’appel « 15 » et « 18 ». La réussite, dans plusieurs départements, de tels projets démontre leur faisabilité. Seule la volonté des responsables locaux manque. Est-ce à eux de décider de l’organisation du service public de secours à personne ou à l’État ? » [8] La réponse dans quelques mois.

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