Une équipe de neuf mem­bres de l’Association des se­couristes de l’agglomération de Roubaix s’est rendue au port de Zeebrugge que venait de quitter le car-ferry « Herald of Free Enterprise » avant de se renverser dans une mer glaciale avec 463 pas­sagers et 80 membres d’équi­page.

Quand l’information est diffusée en France ce vendredi 6 mars 1987, il est 20 h 40 à Antenne 2 (flash spécial). On parle d’un « naufrage avec des personnes à la mer », en Belgique, près du port de Zeebrugge.

À cette heure, les premiers sauvetages étaient déjà en cours grâce aux équipes de plongeurs belges et britanniques, sur place, pour un exercice dans le cadre de l’OTAN. Mais la nouvelle laisse supposer qu’il y aura de nombreuses victimes, qu’il faut envisager l’accueil des rescapés, l’assistance et les secours aux blessés.

L’équipe d’urgence de l’ASAR est mise immédiatement en préalerte. Il est 20 h 42. Neuf secouristes (sur les onze qui composent l’équipe à cette date) sont disponibles et prêts à partir.

À ce stade, chacun doit préparer son équipement personnel et attendre la confirmation d’un départ.

Durant ce temps, des contacts sont pris avec la police de Mouscron par un membre de l’équipe qui demeure à Wattrelos (frontière belge) afin d’avoir des précisions. Mais à 20 h 50 environ, les policiers ne sont pas encore au courant de la catastrophe.

À 21 h (le réseau ASAR d’écoute des médias est en place, comme lors de toute préalerte), France Inter fait état de « dizaines de personnes à la mer » et donne des précisions sur le lieu exact de la catastrophe : Zeebrugge.

On prépare de ce fait l’itinéraire. On rappelle la police belge à Mouscron afin de leur donner les précisions que nous avons et mettre l’équipe de l’ASAR à la disposition des autorités belges.

Le PC de Zeebrugge est contacté, mais à cette heure (la première heure d’intervention) on n’a pas encore de renseignements très précis.

Flash à la télévision belge à 21 h 42 qui parle du naufrage d’un car-ferry britannique avec 463 passagers à bord et 60 membres d’équipage. On parle d’une collision à environ deux kilomètres du chenal. Des secours sont sur place, hélicoptères, remorqueurs.

Un tiers du bâtiment est seulement hors de l’eau et beaucoup de passagers sont actuellement dans l’eau.

Devant ces renseignements alarmants, l’ordre du départ est donné : trois véhicules, matériel de ranimation, oxygène, matériel pour le médecin, groupe électrogène et caisse éclairage, gilets de sauvetage, couvertures...

Lire la suite :

1987 : dix heures en mission à Zeebrugge
CAPSU

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