Ce document est totalement consacré à la position (depuis les premières démarches en 1968), à ce jour, des partis politiques Français, à travers leurs leaders, ainsi que des groupes parlementaires, à l’Assemblée nationale et au Sénat, à propos du projet des « 5 gestes qui sauvent ».

L’objectif, dès la fin des années 60 (le projet des « 5 gestes qui sauvent » a été engagé le 24 septembre 1967, et a pris un départ national à l’issue d’une conférence au Salon de la sécurité de Nancy, le 22 septembre 1972), de contacter des députés d’abord, puis d’autres élus (maires, sénateurs), avait pour but de créer un relais, afin d’informer les pouvoirs publics, obtenir leur avis, argumenter pour les convaincre d’adopter la mesure préconisée.

Les premières questions écrites ont été posées aux ministres concernés par le sujet. Les renouveler, avec les mêmes parlementaires ou de nouveaux, permettait, très lentement certes, de modifier telle ou telle appréciation, souvent erronée de leur part et de faire évoluer, également très lentement, la position des pouvoirs publics. Avant la fin de 1970, tous les députés furent contactés. L’informatique n’étant pas encore utilisée par les particuliers, c’est, une à une, à la machine à écrire mécanique, que furent écrites ces centaines de lettres d’alerte aux députés français !

Les mémoires précédents comprennent ces très nombreuses correspondances et questions écrites.

C’est un député du Nord qui me proposa, par une lettre du 8.10.1971 (ci-après), M. Gabriel VAN CALSTER, d’écrire directement aux Présidents des groupes parlementaires. Comme pour les députés, certains ont répondu, d’autres pas. Des échanges réguliers eurent lieu avec M. Robert BALLANGER, Président du groupe communiste à l’Assemblée et quelques autres avec MM. DEFFERRE et CLAUDIUS-PETIT. Les partis politiques ne furent directement contactés que bien plus tard, essentiellement à partir des années 90.

J’avais obtenu, le 1er décembre 1970, une « bourse de la Vocation », première reconnaissance d’une institution privée, créée en 1960 par Marcel BLEUSTEIN-BLANCHET. J’utilisais ainsi un papier à en tête avec ce titre dont j’ai toujours été très fier, comprenant l’adresse de l’association de Secouristes que j’avais mise sur pied à partir de 1968 - mais officiellement créée en 1969 - les E.S.P.C (Équipes de Secours Protection civile) de Wasquehal-Flers (2 communes limitrophes. Fiers, avec deux autres communes constitua plus tard la nouvelle ville de Villeneuve d’Ascq).

On trouvera en guise d’introduction de ce 8e mémoire, ma lettre du 15.4.1971 à M. VAN CLASTER, qui donne des indications sur les arguments utilisés à l’époque afin de convaincre les parlementaires à soutenir ce combat.

On remarquera qu’en 1971, les jeunes, cible de cette tuerie routière, étaient déjà cités.

Quant à l’enseignement (des principaux gestes), ils devaient, pour moi, l’être gratuitement. Car une telle formation devait être offerte à nos concitoyens et non monnayée ! Toute l’action menée personnellement puis au Nom des associations créées l’aura été bénévolement c’est-à-dire totalement gratuitement, depuis 1965. Hélas, ce point (la gratuité) aura été la cause d’un blocage du projet durant de très nombreuses années. À l’époque, la formation des Secouristes était « subventionnée » par l’État (la sécurité civile aujourd’hui) par quelques Francs accordés par Secouriste diplômé, à chaque association formatrice.

Pour la formation de chaque candidat à un permis de conduire, aux « 5 gestes » (en 5 heures), c’est ce même principe qui aurait été institué afin de compenser les frais des associations ! Mais les pouvoirs publics n’avaient pas les moyens de financer cette « charge » puis, après la réforme du secourisme de 1977 et progressivement, la formation au secourisme est devenue payante !

M. VAN CALSTER me demanda de lui proposer le texte d’une question écrite - ci-après - très utile à relire (1971 !) car elle comprend de nombreux éléments.

Le mot « soins » fut supprimé par la suite. Suggestion du Professeur Marcel ARNAUD (lors de son passage à Saint-Amand- les-Eaux en 1972 pour un stage de secourisme routier où j’étais allé le saluer). Il estimait que ce mot devait être laissé aux médecins et aux paramédicaux et non aux Secouristes et, évidemment, pas au grand public. Il fallait éviter toute confusion et ne plus donner d’argument à ceux qui estimaient qu’un simple citoyen n’était pas vraiment capable d’agir dans un moment critique face à une personne en détresse. Il valait mieux donc employer le mot « secours » et non celui de « soins ».

Le dernier paragraphe de ce projet de question écrite de 1971 est important. Il rappelle que cette idée « relève du domaine réglementaire », c’est à dire des pouvoirs publics, par la voie d’un décret.

S’agissant d’une formation qui serait obligatoire afin d’obtenir un permis de conduire, c’est le ministre des transports qui devait être chargé de ce texte ! Toutefois, le programme de formation était à la charge - ou de la compétence - du ministère de l’Intérieur qui, par le S.N.P.C en 1971 (Service national de la Protection civile), puis la D.S.C (Direction de la sécurité civile), à partir de 1975, gère la pratique du secourisme en France.

Le ministère de la santé, quant à lui, est cosignataire des textes qui paraissent sur le Secourisme.

Il fallait donc mettre d’accord 3 ministères et ce fut impossible, jusqu’à ce jour, d’où le recours au pouvoir législatif, en 1997, avec le dépôt de la 1ere proposition de loi relative aux « 5 gestes qui sauvent », déposée par Patrick DELNATTE, député du Nord.

Dans ce mémoire, nous trouverons la position des partis politiques et des groupes parlementaires, parti par parti.

Lire la suite :

8e mémoire, 1967-2002
« 5 gestes qui sauvent » : les partis politiques et les groupes parlementaires
CAPSU

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