Le 28 avril 2015, le parlement Européen a adopté à Strasbourg la réglementation permettant de mettre en service le système eCall en Europe à compter du 31 mars 2018 [1], alors qu’il était initialement prévu pour 2015 [2]. A partir de cette date, ce système devra équiper tous les véhicules vendus dans l’Union, pour un surcoût estimé à 100 € [3].

Il sert à alerter les services d’urgence de manière automatisée en cas d’accident, lorsqu’un choc est détecté par des capteurs, et pourra aussi être utilisé de manière manuelle par les occupants du véhicule, par exemple pour signaler un accident dont ils sont témoins.

La gestion de l’alerte eCall sera assurée par les services d’urgence publics des États membres par défaut, via le 112. Néanmoins, le propriétaire du véhicule pourra opter pour un opérateur privé, qui, le cas échéant, pourra fournir des services complémentaires, comme l’assistance et le dépannage. En cas de non-fonctionnement de l’opérateur privé, l’alerte eCall sera réacheminée vers le 112 du service public. En France les services d’urgence sont plutôt opposés à ce système, craignant une grande quantité d’alertes non liées à des urgences réelles.

Quelques points restent à discuter.

 Le flag eCall : un appel eCall doit être identifié par un « flag » qui précise que l’appel n’est pas un appel d’urgence conventionnel, mais un appel de type eCall. Il peut donc être dirigé vers l’opérateur de service d’urgence le plus approprié. Malheureusement, très peu d’opérateurs mobiles en Europe ont mis en œuvre cette fonctionnalité.

 Le respect de la vie privée : dans le cas où l’eCall est intégré à un bouquet de services opérés par un prestataire privé incluant des prestations complémentaires à la seule fonctionnalité d’alerte, il y a un risque que le système de géolocalisation propre à eCall soit utilisé par ce prestataire pour tracer les mouvements du véhicule.

Principe simplifié du système eCall

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Le parlement Européen adopte eCall

29 avril 2015 par BURGGRAEVE

Encore une "usine à gaz" !
Les secours (essentiellement les sapeurs-pompiers mais aussi maintenant le SAMU (15) et les services d’urgence des hôpitaux) sont saturés.
Ce Parlement prend des décisions inadaptées !
En France, il existe le 18, le 15, puis le 112 imposé déjà par l’"Europe"... (sans compter le 17 et les numéros complémentaires à trois chiffres).
Au lieu d’imposer ce système qu’il faudra - obligatoirement - payer, la formation des usagers de la route aux gestes de survie est préférable et prioritaire !
Qu’a fait l’ "Europe" dans ce domaine ? A part des rapports, rien !
Et la France ? Pas mieux !
Les acheteurs des automobiles qui voudront ce système pourront le payer (option), le rendre obligatoire dans la situation actuelle confirme le décalage entre des élus (et fonctionnaires qui proposent) et la réalité c’est à dire le terrain !
Didier BURGGRAEVE, président du CAPSU.

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