Ce mémoire revient sur les démarches entreprises par le CAPSU de 1967 à 1997 pour tenter de persuader les pouvoirs publics de l’intérêt d’introduire une formation aux cinq gestes qui sauvent au permis de conduire.

Le 24 septembre 1967, c’était un dimanche, je rentrais en permission de 24 heures, de Paris à Roubaix afin d’être présent pour l’anniversaire de ma mère.
La veille au soir, j’avais été de garde incendie dans un théâtre parisien comme le font les sapeurs-pompiers de Paris, chaque jour de la semaine.

Secouriste du travail dès l’âge de 16 ans puis de la Croix-Rouge française et de la « Protection civile » (comme l’on disait en 1966), je m’étais investi totalement dans le secourisme, car rien n’est plus beau que de porter secours à l’autre, blessé et souffrant, geste qui peut sauver la vie ; en tout cas qui soulage et réconforte, réalisé par altruisme donc sans espoir de retour ou pensée mercantile — d’où mon engagement à la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris et la préparation et la réussite au monitorat de secourisme de la CRF en 1967, avant mon incorporation à la Brigade.

Entre 1965 et 1967, notamment dans la rue grâce à la possibilité que j’avais eue de formation les samedis et dimanches à la caserne des sapeurs-pompiers de Roubaix, je me rendais vraiment compte de l’ignorance du public face à l’accident et aux blessés — rien n’était fait !

À la Brigade, je constatais aussi que cette passivité du public était générale (1967) mais qu’elle était due à son ignorance.

Début septembre, toujours « à l’instruction » mais dans une compagnie à Paris, en réfléchissant à cette situation décevante pour un secouriste, j’ai eu la conviction qu’une formation simplifiée sur la conduite à tenir face aux accidents de la route devrait être enseignée à tous.

Le permis de conduire était une occasion de mettre en place cette formation systématique au même titre que l’enseignement du Code de la route ou l’apprentissage de la conduite puisque savoir quoi faire quand on a le permis de conduire un véhicule, en cas d’accident, est une nécessité et sauver les blessés en sursis d’autant plus !

C’est donc en hommage à ma mère que je choisissais le 24 septembre pour démarrer ma « campagne » en faveur de cette idée de « notions de secourisme au permis de conduire » qui prit le titre de 5 gestes pour sauver (sauver les accidentés de la route d’une mort certaine) puis enfin de 5 gestes qui sauvent, titre définitif, suggéré par Madame Marie-André SCHWINDENHAMMER que j’avais rencontrée à Paris lors de la formation préparatoire au monitorat national de Secourisme en 1968 assurée par le Médecin-Commandant COUZINET au sein des structures de la BSPP (compagnie de Ménilmontant et centre d’instruction de Villeneuve Saint- Georges).

En ce jour, 24 septembre 1997, je mesure tout le travail qui aura été nécessaire pour tenter de convaincre les pouvoirs publics.

Je remercie et je n’oublierai jamais la poignée de ceux qui m’ont soutenu, aidé, encouragé.

Leurs noms apparaîtront régulièrement dans les dossiers et divers documents publiés sur les 5 gestes qui sauvent. Quand ce projet sera enfin adopté, ce sera alors notre victoire commune.

Ce dossier « 30 ans de campagne » fait suite au dossier précédent (29 ans) publié en mars 1997 et adressé aux pouvoirs publics ainsi qu’à celui (25 ans) publié en juillet 1992.

Ce nouveau document est réparti par thèmes afin qu’il puisse être le plus lisible possible.

Désormais, un dossier « de suivi » sera publié chaque année par le CAPSU pour faire le point de la situation jusqu’à l’application effective en France de cette mesure de sauvegarde de vies humaines.

Lire la suite en PDF (le téléchargement peut prendre plusieurs minutes) :

Gestes qui sauvent : 30 ans de campagne
CAPSU

Sur le Web : Le CAPSU sur secourisme.net

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