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- 6 mai 2012A. Concernant les détresses vitales, laquelle de ces affirmations est erronée ?
B. Une victime présente une coloration « bleutée » (cyanose) au niveau des doigts, du lobe des oreilles et des lèvres, cette coloration traduit :
C. Vous réalisez une recherche des détresses vitales (ou bilan d’urgence vitale) en poste de secours :
D. La recherche d’une détresse vitale (PSE1) ou bilan d’urgence vitale (PSE2) comprend systématiquement :
E. Vous prenez en charge un enfant de 4 ans. Au repos, sa fréquence ventilatoire est de 35 par minute, sa fréquence circulatoire est de 130 par minute. Vous considérez que :
F. Des pupilles inégales peuvent être dues à (donner la bonne combinaison) :
A. Les fonctions vitales sont étroitement liées et toute altération de l’une entraîne une perturbation des autres. Mais il n’y a pas d’ordre particulier de survenue : une détresse circulatoire peut entraîner une détresse respiratoire et inversement. L’affirmation inexacte de la question est donc la n°2.
B. La cyanose est due au fait qu’une fraction significative de l’hémoglobine est désoxygénée. On peut d’ailleurs l’observer sur un individu en bonne santé en haute montagne en raison de l’appauvrissement de l’air en oxygène en altitude. De ce fait, la cyanose induit une difficulté de transport de l’oxygène et doit être considérée en secourisme comme un signe de détresse ventilatoire. La bonne réponse à la question est donc la n°1. Sur le plan médical, la cause de la cyanose peut être pulmonaire, cardiaque ou une maladie (comme la méthémoglobinémie du nourrisson) d’où l’idée de la réponse 3. Mais en secourisme on ne retient que la conséquence, à savoir l’oxygénation insuffisante du sang.
C. La recherche des détresses vitales (PSE1), ou bilan d’urgence vitale (PSE2), est une séquence qui permet de vérifier si la victime présente ou non une détresse vitale, tout particulièrement lorsque cela n’est pas évident. Cette séquence doit donc être menée à son terme de manière systématique. Dans le cas contraire, le secouriste prend le risque d’être rassuré à tort par le caractère anodin d’une demande qui relève de la bobologie, alors que le bobo en question est consécutif à un malaise ou un traumatisme grave dont aucun signe n’est encore évident. La bonne réponse réponse à la question est donc la n°1.
D. Lors d’un bilan d’urgence vitale les points à rechercher de manière systématique sont : orientation et recherche d’une perte de connaissance, motricité, pupilles, respiration, pouls, aspect de la peau et des muqueuses. Si après contrôlé ces six points on n’a pas détecté de détresse, on continue avec les mesures à l’oxymètre et au tensiomètre (PSE2). Par contre, si les six points précédents ont révélé une détresse vitale, on ne perd pas de temps avec ces mesures et on prévient la régulation médicale. La bonne réponse à la question est donc la n°2.
Ainsi, le bilan d’urgence vitale dure plus longtemps si la victime ne présente pas de détresse vitale apparente, car il faut ajouter l’oxymétrie et la pression artérielle, soit 8 points au lieu de 6. Cela peut sembler paradoxal, mais l’idée c’est de repérer à coup sûr une détresse en prenant toutes les précautions nécessaires et d’être sûr que la victime ne présente pas de détresse.
Un exemple vécu en poste de secours : une personne qui vient pour un simple mal de tête, le bilan circonstanciel est anodin, le bilan d’urgence vitale ne donne rien d’anormal, sauf la pression artérielle qui est très élevée. La victime sera médicalisée en urgence après appel au SAMU. Sans réalisation du bilan d’urgence vitale systématique par le secouriste, la prise en charge médicale aurait été retardée avec des conséquences potentiellement lourdes.
Quelques détails : le temps de recoloration cutané a été supprimé en 2007, la recherche de la sensibilité ne fait pas partie du bilan d’urgence vital dans le texte du référentiel, mais du bilan complémentaire. Evidemment ce n’est pas une faute de le faire en même temps que la motricité, mais c’est la raison pour laquelle il y a 6 points et non 7. De plus il y a une coquille dans un des schémas du référentiel qui mentionne la sensibilité ce qui entretient une certaine confusion à ce sujet. Quoiqu’il en soit ce n’est pas très important.
E. Chez l’enfant, la fréquence cardiaque normale est de 70 à 140, et la fréquence respiratoire de 20 à 30 par minute. La bonne réponse à la question est donc la n°4.
F. Des pupilles inégales peuvent être dues à un traumatisme crânien ou un accident vasculaire cérébral mais aussi à un traumatisme oculaire ou une intoxication. La bonne combinaison est donc 1-2-3-4.
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